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jeudi 25 juillet 2019

Le Référé



Le Référé


Le référé : comment obtenir une décision de justice rapide ?
Le référé permet d’obtenir une décision judiciaire, sans l’assistance d’un avocat. À condition que votre problème nécessite d’être résolu sans délai.
Une créance impayée, un litige avec votre employeur ou votre propriétaire, des difficultés de voisinage ? Il est parfois difficile de savoir vers qui se tourner. Et pourtant, il faut absolument que votre problème trouve une solution, car la situation ne peut plus durer !
Savez-vous que, dans certains cas, vous pouvez agir devant un tribunal pour obtenir rapidement gain de cause ? Même si la justice n’est pas souvent synonyme de rapidité, la procédure de référé fait exception en matière de référé.
Pour savoir si votre litige – qui peut être porté devant l’ensemble des tribunaux judiciaires vous autorise à saisir le juge des référés, votre demande doit être à la fois incontestable et urgente.
Le juge des référés est le « juge de l’évidence » : pour le saisir, vous devez être certain d’être dans votre bon droit et que votre requête a toutes les chances d’aboutir au vu des éléments que vous apportez.
Une somme vous est due et, justement parce qu’elle est due, elle n’est pas contestable. On part du principe que chacun doit payer ses dettes. 
Car, si votre adversaire conteste de façon sérieuse les éléments que vous soumettez au juge (titre de propriété, créance, etc.), celui-ci ne sera pas compétent pour trancher le litige et vous ne pourrez pas utiliser la procédure rapide du référé. Il faudra alors introduire une action classique devant le tribunal, avec un délai beaucoup plus long.
L’urgence, elle, est une notion plus floue qui s’apprécie au cas par cas, d’après des règles de bon sens.
Suivant le motif du litige, elle est traitée dans l’heure, la semaine, le mois, voire plus. L’urgence est donc toute relative…
Si votre demande de référé est fondée, le juge, statuant seul, peut ordonner immédiatement des mesures provisoires afin de préserver vos droits, prévenir un dommage ou faire cesser un trouble manifestement illicite.
Cette procédure contradictoire garantit les droits des justiciables dans des délais raisonnables, tout en permettant de désengorger les tribunaux. C’est une action à laquelle les gens ont facilement recours et qui règle ­rapidement beaucoup de différends.
NB: L’injonction et l’assignation en référé présentent parfois des similitudes dans la finalité, telles que le paiement d’une somme due ou une obligation de faire. Mais elles comptent surtout des différences.
Le référé est dicté par une procédure d’urgence et contradictoire, alors que l’injonction de payer ou de faire suit une procédure non-contradictoire dans un premier temps : la partie adverse n’est pas convoquée en début de procédure, elle le sera lors d’une tentative de conciliation.
Cette requête est censée être rapide mais la procédure, plus complexe, oblige à respecter des délais – notamment de contestation – qui ralentissent d’autant le paiement de la créance ou l’exécution de la prestation.

La mise en demeure.


La mise en demeure

La mise en demeure peut se définir comme un acte écrit par lequel une personne interpelle une autre personne pour lui ordonner de faire, de ne pas faire ou de donner quelque chose, sous la menace, à défaut, de saisir la juridiction compétente pour trancher le litige.
Par exemple, vous envoyez une mise en demeure à votre vendeur de vous livrer le canapé que vous lui avez commandé.
Pour rédiger une mise en demeure, un certain formalisme doit être respecté. Celle-ci doit comporter :
- la date de sa rédaction
- les coordonnées du destinataire et de l’expéditeur
- la mention “mise en demeure”
- un résumé du problème
- la fixation d’un délai pour la résolution du conflit
- la signature de l’expéditeur
La mise en demeure est obligatoirement envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception ou par voie d’huissier de justice. A noter que l’envoi d’une mise en demeure n’interrompt pas les délais de prescription d'agir en justice.
Si votre de tentative de résolution du litige à l’amiable est infructueuse, vous pouvez alors saisir la juridiction compétente afin qu’elle tranche l’affaire.

dimanche 21 juillet 2019

HISTORIQUE DE LA NOTION DU DROIT NATUREL

Bien que la philosophie antique se soit beaucoup préoccupée de la différence entre la « nature » (physis, φúσις) d'un côté et la « loi » ou « coutume » (nomos, νóμος) de l'autre, il n'y a pas, à proprement parler, de « droit naturel » en Grèce. Toutefois, les stoïciens ont formulé une notion de loi naturelle universelle. Celle-ci est cependant davantage descriptive que prescriptive : elle décrit l'action des êtres humains en fonction d'un plan providentiel voulu par la Nature ou par Dieu tendant vers le bien et le juste.

Cependant, Antigone de Sophocle, pièce écrite au ve siècle av. J.-C. en Grèce, offre une première ébauche de ce que pourrait être le droit naturel. Par un édit, le roi Créon interdit de célébrer les rites funéraires de Polynice. Antigone, sœur de Polynice et nièce de Créon, transgresse l'interdiction en vertu de « lois non écrites » en vigueur « depuis l'origine » :

« Je ne croyais pas, certes, que tes édits eussent tant de pouvoir qu'ils permissent à un mortel de violer les lois divines : lois non écrites, celles-là, mais intangibles. Ce n'est pas d'aujourd'hui ni d'hier, c'est depuis l'origine qu'elles sont en vigueur. »